Un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), la plus haute instance législative chinoise, a demandé mercredi 9 mars à Beijing l'ouverture de centres de réhabilitation destinés aux toxicomanes séropositifs.
? La toxicomanie et le sida sont deux fléaux intimement liés qui envahissent la société et qui doivent être traités simultanément ?, a souligné Li Jin, député de la province du Yunnan (sud-ouest), pendant la session annuelle de l'APN qui se déroule en ce moment.
Il a également ajouté que les prisons, les maisons de rééducation par le travail et les centres de détention de la police devraient aussi prévoir des cellules spéciales pour les personnes contaminées. Par ailleurs, il a demandé une législation ou des explications judiciaires le plus t?t possible sur ce sujet.
Actuellement, la porte de nombre de ces structures reste fermée aux personnes atteintes du sida ou porteuses du HIV.
Fin 2003, la police de Hangzhou, capitale de la province orientale du Zhejiang, a arrêté une bande de criminels de 26 personnes dont la moitié était séropositive. Un reportage des médias locaux expliquait que ces voleurs considéraient leur maladie comme un "moyen d'auto-défense" dans la mesure où la loi chinoise interdit la détention prolongée des patients atteints de maladies graves.
xinhuanet
2005/03/10
|