Le Piguaquan (la boxe ? coups tranch?s et mouvements de suspension) est une des boxes favorites des nombreux adeptes des arts martiaux. Class? parmi le changquan (la boxe longue), il se pratique largement dans la province du Hebei. Cette boxe, en vogue sous la dynastie des Qing, s?est transmise jusqu?? nos jours et se divise en deux ?coles: celle de Cangshi, cr??e par un garde imp?rial des Qing du nom de Guo Dafa, originaire de Cangzhou, qui se caract?rise par des coups de poing rapides, le guaquan (la boxe ? mouvements de suspension) et l?encha?nement des coups de poing et celle de Yanshan dont le fondateur Zuo Baomei vivait au d?but des Qing et qui se caract?rise par une s?rie de coups de poing lents et le qinglongquan (la boxe du dragon vert).
Apr?s la fondation de l?Ecole centrale des arts martiaux de Chine en 1928, Guo Changsheng et Ma Yingtu ont r?pertori? et remani? en commun le Piguaquan. Ils y ont inclus les pas efficaces du tongbeiquan (la boxe de d?ploiement des bras en ?ventail)?pas encha?n?s, en acc?l?rant la vitesse et en augmentant la force de frappe. La nouvelle s?rie d?exercices de la boxe se caract?rise par la combinaison de la rapidit?, la violence des coups de poing et la souplesse des pas, une distinction nette entre le dynamisme et le statisme, les mouvements en cadence, l?alternance de la rigidit? et de la souplesse, une ?nergie simple, une posture naturelle, la promptitude des mouvements et une puissante force de frappe.
La pratique du Piguaquan est exigeante: elle doit aller progressivement, de ce qui est superficiel ? ce qui est profond, de ce qui est facile ? ce qui est difficile. Les d?butants doivent faire d?abord les exercices de base; faute de quoi, ils ne peuvent pas acc?der aux exercices en s?rie, ni aux techniques des mains d?ploy?es, parce que le Piguaquan rec?le de grandes difficult?s dans l?ex?cution des mouvements. Les mouvements difficiles ne peuvent ?tre effectu?s si les exercices de base, y compris la force physique, ne sont pas bien ma?tris?s. Lors de l?apprentissage de cette boxe, l?accent est mis sur les exercices des jambes, des reins et des bras. Outre les exercices semblables ? ceux du changquan, il y a encore des dizaines d?exercices sp?ciaux. Lors des exercices, il est indispensable pour les pratiquants de respecter des r?gles draconiennes sur les postures, l??nergie et la vitesse et ils doivent apprendre celles-ci en pratiquant avec assiduit? et en r?fl?chissant.
Le Piguaquan pr?sente les principales caract?ristiques suivantes: la rapidit?, la souplesse des reins, la longue port?e des bras et l??nergie violente. Pour concr?tiser ces caract?ristiques, outre les exercices de base et les postures correctes, les cinq facteurs suivants doivent ?tre mentionn?s: premi?rement, il faut la d?contraction qui consiste ? rel?cher l?esprit, les muscles et les articulations avant de faire les exercices; cette d?contraction ne signifie pas la raideur des membres, encore moins leur inertie; les muscles doivent ?tre d?tendus et contract?s au maximum lorsqu?ils sont en mouvement ; ? ce moment on doit rechercher une ?nergie dite "cuijin" (?nergie croquante). Deuxi?mement, l??nergie g?n?r?e au niveau des reins doit donner l?impression d??tre une ?nergie de l?ensemble du corps capable d?entra?ner les mouvements des quatre membres, de cette mani?re, l??nergie devient puissante et compl?te; cette ?nergie qui ne laisse pas voir son point de d?part est ?mise de fa?on continue, ? travers les mains et les pieds. Troisi?mement, il faut r?gulariser le cerveau ; le piguaquan, une des boxes de l??cole ext?rieure, est soumise au contr?le du cerveau, ce qui explique sa rapidit?; elle demande ?galement une distinction nette entre le dynamisme et le statisme et les mouvements en cadence. Quatri?mement, il faut contenir son ?nergie, comme si on ?tait pr?t ? d?cocher une fl?che sur la corde d?un arc enti?rement tendue. Cinqui?mement, il faut avoir la souplesse des pas pour acqu?rir la plus grande vitesse dans le combat.
Le Piguaquan est tr?s efficace dans l?attaque comme dans la d?fense gr?ce ? ses caract?ristiques qui sont la rapidit?, la souplesse des reins, la longue port?e des bras et l??nergie violente. Cette boxe permet de combattre l?ennemi sans peine. Ses parades de base comprennent 18 m?thodes qui se divisent chacune en 18 mouvements, et chaque mouvement est compos? de trois postures sup?rieure, moyenne et inf?rieure. On peut varier infiniment les parades combin?es si on les ma?trise. Les parades simples et combin?es sont les plus courantes. Le principe pour donner des coups de poing est la "rapidit?". Depuis l?antiquit? jusqu?? nos jours, ceux qui ont les mains et les pieds vifs l?emportent toujours sur leurs adversaires dans le combat. Pour utiliser les parades d?une fa?on souple, on doit suivre le principe suivant: si l?ennemi ne bouge pas, je ne bouge pas; si l?ennemi bouge, je bouge avant lui. L?utilisation souple des parades r?sulte en fait des r?flexes conditionn?s form?s ? la suite d?innombrables exercices de combat. A un prix minimal, on peut obtenir les plus grands succ?s dans le combat.
En r?sum?, l?int?r?t du piguaquan dans les d?monstrations et les combats est manifeste. Les champions dans ces deux domaines ne sont pas rares. De l? on peut conclure que le piguaquan est l?une des meilleures boxes traditionnelles.
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